North America

Réseaux, la qualité évolue pour les professionnels adventistes en matière de sécurité

Pour cette troisième rencontre, à l’agenda des discussions sur les armes cachées

Silver Spring, Maryland, United States | Ansel Oliver/ANN

Quand en 2006, Lewis Eakins apprit la nouvelle sur la fusillade meurtrière qui s’était produite à Virginia Tech, il ressentit le besoin d’augmenter le niveau de préparation de ses officiers de sécurité sur le campus universitaire d’Oakwood.

Eakins, directeur de la sécurité publique à l’Université Adventiste de Huntsville en Alabama, s’est embarqué dans une procédure d’état qui permet à une université privée de créer son propre département de police. Cette démarche, a-t-il déclaré, a haussé le niveau de l’entrainement et à présent ses officiers peuvent porter des armes à feux.

« Nous n’avons pas de crimes justifiant une agence de police, mais nous voulions nous assurer que nous possédions le plus haut degré d’entrainement afin de pouvoir gérer toute menace qui pourrait surgir sur le campus universitaire, » a déclaré Eakins, un ex commissaire de police adjoint, qui détient un master dans le domaine de la sécurité (security management).

Avec les récentes fusillades meurtrières qui ont eu lieu dans le Connecticut et dans le Colorado, et d’autres incidents similaires un peu partout dans le monde survenant de plus en plus fréquemment, les professionnels adventistes en matière de sécurité ont déclaré que le port d’armes par les officiers en charge de la sécurité était une question qui mériterait qu’on s’y attarde. Bien que ce soit un sujet controversé au sein de la dénomination qui a de tout temps prônée le non-combat et formulée des objections liées à la conscience, les hauts gradés de la sécurité dans les institutions adventistes préconisent une plus grande préparation afin d’être en mesure de faire face à des menaces potentielles.

De plus, ils veulent que la dénomination sache qu’ils sont une ressource pour les dirigeants d’églises, qu’il existe un cadre de professionnels de la sécurité au sein de l’Eglise susceptible de fournir l’expérience, les conseils et le personnel afin de soutenir les départements de sécurité publique sur les campus et au sein des institutions.

« Les administrateurs n’auront pas besoin de s’adresser à des consultants externes. Nous sommes plusieurs à avoir 20 à 30 ans d’expériences dans le domaine de l’application de la loi. Nous sommes des missionnaires connaissant ce sujet, » a déclaré Paul Muniz, un ex commissaire de police et directeur de la sécurité chez ADRA.

Muniz est un membre du conseil d’administration et un aumônier au sein de PASS (Professional adventistes for Safety and Security/Professionnels adventistes en matière de sécurité et de sûreté), un groupe qui tiendra sa troisième rencontre les 15 et 16 Juillet à l’Université de Loma Linda en Californie.

PASS a été lancé en 2010 quand 9 professionnels de la sécurité se sont rencontrés à l’Université d’Andrews, qui se trouve à Berrien Springs, dans le Michigan. Après la première rencontre du groupe, PASS s’est à nouveau rencontré en 2012, à la Southern Adventist University, à Collegedale, dans le Tennessee, avec seulement une quinzaine de participants.

Le président de PASS, Dale Hodges, a formé le groupe avec dans l’idée de lancer un réseau d’opportunités à l’intention des officiels de la sécurité sur les campus afin de partager les meilleures pratiques et d’encourager une standardisation dans l’embauche du personnel.

Maintenant plus que jamais, la sécurité sur les campus inclut une proche collaboration avec  les professionnels de l’information technologique, afin de mettre en place des systèmes de détection et de notifications immédiates en cas d’incidents. Les officiers discutent également des méthodes de police pour arrêter les individus non identifiés. Malgré les pratiques avancées en matière de sécurité, plusieurs directeurs de sécurité, de leur propre aveu, échangent des astuces sur les habituelles luttes qui surviennent quand on essaye de faire appliquer les lois en ce qui concerne le parking et l’évacuation des élèves du bâtiment avant sa fermeture pour la nuit.

Hodges, un ex détective des homicides, qui sert en tant que directeur de sécurité sur le campus universitaire d’Andrews, a fait écho aux autres membres de PASS, en déclarant que le niveau requis pour embaucher les directeurs en matière de sécurité s’était amélioré au fil des années. On ne donne plus un uniforme et un badge à quelqu’un qui n’a aucune expérience et aucun entrainement.

« Historiquement parlant, au sein de la communauté adventiste, on ne prenait pas des professionnels pour faire ce travail. Je pense, qu’en ces jours ci, la communauté adventiste dans son ensemble, reconnaît cet état de fait et essaye de combler cette lacune. »

La rencontre de PASS de cette année, sera organisée par Suzy Douma, directrice de la sécurité à Loma Linda. Elle a occupé la fonction d’officier de police pendant 22 ans et détient un master en administration publique.

« Au fil des années, les qualifications se sont améliorées. Nous sommes devenus plus strict dans la façon de recruter, » a déclaré Douma. Elle supervise un personnel composé de plus de 50 personnes, dont 3 unités K-9.

Douma déclare qu’elle bénéficie du soutien de l’administration universitaire, mais admet que parfois cela relève encore du défi d’arriver à faire comprendre à certaines personnes le rôle d’un officier de sécurité sur un campus. « Nous avons la responsabilité de prendre le contrôle là où les autres ont échoué, » a-t-elle déclaré.

A présent que les fusillades et les mesures appropriées sont sous les feux des projecteurs, elle déclare que l’élément clé est la promptitude de la réponse. « Certains problèmes peuvent être si urgent que vous ne pouvez vous permettre d’attendre. »

A Oakwood, les trois premiers officiers à arriver sur une scène, auraient pour mission d’engager le tireur. A Loma Linda, le personnel de sécurité du campus est entrainé à répondre à ce genre d’incidents en aidant les gens à évacuer, à trouver refuge et à délimiter un périmètre, afin d’assurer la  sécurité jusqu’à l’arrivée d’officiers armés. Cependant, actuellement, « Nous ne sommes pas préparés, formés ou armés pour mitiger le danger d’une fusillade, » a déclaré Douma.

Dale Hodges est directeur de sécurité sur le campus universitaire d’Andrews. Il est également le fondateur de PASS.

Dale Hodges est directeur de sécurité sur le campus universitaire d’Andrews. Il est également le fondateur de PASS.

« Cela ne dépend pas de moi, mais je pense que notre université est ouverte à ce genre de discussions, » a dit Douma.

« Cela fait des années que j’essaye d’avoir cette discussion, » a déclaré Jim Vines, directeur de la sécurité au QG de l’Eglise Adventiste Mondiale, à Silver Spring, dans le Maryland. Lui, ainsi que 5 officiers ont un permis pour port d’armes cachées.

« La bible déclare que le monde va empirer. Nous souhaitons être proactif en nous tenant prêt, » a déclaré Vines.

Les membres du conseil d’administration de PASS travaillent tous au sein de la Division Nord-Américaine, mais ils représentent des organisations de l’Eglise Mondiale. Oakwood, Andrews, Loma Linda et ADRA sont toutes des institutions directement affiliées au QG de l’Eglise Adventiste Mondiale, à Silver Spring, dans le Maryland.

Muniz, le directeur de sécurité chez ADRA, déclare que la question fondamentale est comment assurer la sécurité des employés. Il met en place les protocoles pour les travailleurs humanitaires qui vont sur de nouveaux sites de par le monde. Il détient un master en divinité de l’Université d’Andrews et ajoute que l’histoire de Néhémie est un exemple approprié pour illustrer le débat actuel.

« Ceux qui accomplissait l’œuvre de Dieu en rebâtissant la muraille, avaient tous leurs épées au cas où. Ils ne cherchaient pas à tuer qui que ce soit, mais ils se tenaient prêt à affronter l’ennemi, » a déclaré Muniz.

« Cela est encore plus vrai aujourd’hui que cela ne l’était à l’époque. Nous devons assurer la protection de ceux qui ont la charge de l’instruction de nos enfants. »

Pour plus d’informations au sujet de PASS et sa rencontre à venir, contactez Dale Hodges soit par mail à l’adresse suivante [email protected] ou en appelant son bureau au numéro suivant : 1 269 471 3321.

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