Les officiels roumains soutiennent fermement la liberté religieuse

Le symposium sur la liberté de conscience vient souligner la nécessité d’une promotion continuelle

Bucharest, Romania | Aurelian Horja and ANN staff

Les hauts dignitaires roumains, ont la semaine dernière, pris l’engagement de soutenir la liberté religieuse, dans le cadre d’un symposium de deux jours, sponsorisé par l’Association de la Liberté et de la Conscience.

Titus Corlatean, le ministre roumain des Affaires Etrangères, a évoqué avec les participants l’importance pour les dénominations de pouvoir opérer sans qu’il y ait des restrictions quant à leurs traditions, croyances ou rituels.

« En soutenant la liberté religieuse et en condamnant toute forme d’attaques contre les communautés religieuses, la Roumanie a acquis une meilleure cohésion sociale, prouvant que le dialogue interreligieux avait sa raison d’être, » a déclaré Corlatean.

Corlatean a fait son discours dans le hall des Droits de l’Homme, se trouvant dans le Palais du Parlement roumain, le 22 octobre dernier. Y étaient présents, plus de 120 dignitaires, dont des officiels gouvernementaux, des responsables religieux et des professeurs. Parmi les représentants figuraient des délégués venus de l’Université d’Harvard aux Etats-Unis, de l’Université de Montpellier, en France et de l’Université Complutense de Madrid, en Espagne.

Le président de l’Association Liberté et Conscience, Nelu Burcea, a caractérisé ce symposium comme étant un, proposant une éducation et de la communication en ce qui concerne la liberté religieuse.

« La participation des officiels de notre pays, a démontré la détermination de la Roumanie à s’acheminer vers un respect total de la liberté religieuse, » a déclaré Burcea. « Il est important de transmettre aux générations futures, un message de paix et de respect fondé sur les valeurs de la dignité humaine. »

Burcea a aussi servi en tant que directeur des affaires Publiques et de la Liberté Religieuse pour le compte de l’Eglise Adventiste du 7ème Jour, en Roumanie. La dénomination est un sponsor clé de l’Association de la Liberté et de la Conscience, une organisation non-sectaire, promouvant la liberté religieuse.

La Roumanie a une population de plus de 21 millions d’habitants, dont plus de 80% appartiennent à l’Eglise Orthodoxe d’Orient. Moins de 7% sont protestants. On compte 67 000 adventistes dans ce pays.

Corlatean a aussi souligné le rôle éducatif clé que jouent les organisations et les entités dans la promotion de la liberté religieuse, ce qui inclut les politiciens, les professionnels de la presse et le clergé. Le dialogue entre les diverses religions et dénominations peut favoriser un climat basé sur le respect mutuel, indépendamment des orientations religieuses, a-t-il ajouté.

Victor Opaschi, le secrétaire d’état roumain pour les affaires religieuses, a déclaré que l’application de la loi dans le but de protéger la liberté religieuse, devrait être une préoccupation permanente, pour le maintien de la démocratie.

Mihnea Costoiu, le ministre roumain pour l’Education Supérieure, la Recherche Scientifique et le Développement Technologique, a quant à lui souligné la nécessité d’une « éducation permanente », favorisant un pluralisme religieux tant à l’échelle locale que  globale.

Costoiu a aussi pris la parole le 23 octobre lors d’une cérémonie où deux doctorats honoraires ont été décernés. Des officiels de l’Université de Wallachia, à Targoviste, ont attribué le titre de Doctor Honoris Causa, à John Graz, le secrétaire général de l’Association Internationale de la Liberté Religieuse et à Ganoune Diop, le directeur associé du département des Affaires Publiques et de la Liberté Religieuse de l’Eglise Adventiste.

Costoiu a décrit Graz comme un « visionnaire global qui inspire et bâtit des solutions appropriées pour les gouvernements et la diplomatie internationale. »

John Graz a visité les églises roumaines et les officiels chaque année depuis 1987. De concert avec l’Association pour la Liberté et la Conscience, il a animé de nombreux séminaires à l’intention des officiels locaux et régionaux dans plus de 20 sites, à travers tout le pays. Plusieurs de ses ouvrages ont également été traduits en roumain.

Diop a aussi été reconnu pour son intérêt à promouvoir la dignité humaine comme fondation de tous les droits fondamentaux.

« Ses sessions de formation à l’intention des officiels et des dirigeants religieux nous a insufflé la perspective pour continuer ces efforts, » a déclaré Costoiu.

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