Un néozélandais se voit accorder $31 000 pour avoir été congédié à cause du sabbat

Cet homme avait demandé à ne pas travailler le samedi après avoir réintégré l’église de son enfance

Invercargill, New Zealand | Linden Chuang/South Pacific Adventist Record and Adventist Review staff

Une compagnie néozélandaise s’est vu ordonner de payer des dommages représentant le salaire non perçu, à un adventiste, qui a été licencié après avoir refusé de travailler le jour du sabbat.

Mark Meulenbroek, a été limogé de chez Vision Antenna, une compagnie qui installe des télévisions et le système audio, dans la ville d’Invercargill, en septembre 2012, après avoir refusé de travailler les samedis.

Le tribunal des Droits de l’Homme, qui fait partie du ministère de la justice de la Nouvelle Zélande, a estimé que Meulenbroek avait été congédié à cause de ses croyances religieuses » et a donc décidé qu’il devait être dédommagé pour un montant de 40 000 dollars néozélandais, soit $31 025, représentant le salaire qu’il n’a pas perçu depuis son licenciement, ses dépenses légales et le stress émotionnel.

L’Eglise Adventiste en Nouvelle Zélande s’est activement intéressée à cette affaire et a accueilli avec soulagement la décision du tribunal, le mois dernier.

Ce verdict « représente une victoire pour tous ceux qui essayent de vivre pleinement leur foi en tant qu’employé loyal, » a déclaré Damien Rice, président de la Fédération du Sud de la Nouvelle Zélande. « C’est un précédent en Nouvelle Zélande qui pourra aider à protéger les libertés d’autres travailleurs dans le futur. Nous sommes aussi très heureux pour Mark, pour qui ce fut une lutte légale difficile. »

Meulenbroek était employé chez Vision Antenna depuis 2004, et était considéré comme un employé « fantastique » par cette compagnie d’Invercargill, selon le tribunal.

En 2011, il a rejoint l’Eglise Adventiste, qu’il avait délaissée à l’âge de 16 ans et a donc demandé à ses employeurs de ne pas le programmer le samedi car il désirait observer le sabbat.

Malgré avoir, dans un premier temps, accédé à sa requête, le directeur de Vision Antenna, Glen Stapley, a refusé de lui accorder systématiquement tous les samedis, déclarant que les raisons avancées pour ne pas travailler « étaient inacceptables ».

Le tribunal, cependant, n’était pas de cet avis, déclarant « qu’en tant qu’observateurs indépendants, on ne pouvait s’empêcher de constater à quel point Vision Antenna avait mal géré la requête de M. Meulenbroek, demandant à ne pas travailler le jour du sabbat. »

Et d’ajouter « Un employé dévoué, consciencieux et « fantastique »  a été réduit à l’état de zombie, à cause de Vision Antenna, qui n’a pas su respecter sa croyance religieuse, » a rapporté la télévision locale, TVNZ.

Vision Antenna peut faire appel de cette décision.

L’avocat du gouvernement, Robert Kee, qui représentait Meulenbroek dans cette affaire, a déclaré que la décision du tribunal servirait de mise en garde à d’autres petites et moyennes entreprises qui ne seraient pas au fait de la loi néozélandaise en ce qui concerne les Droits de l’Homme.

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