Silver Spring, Maryland, United States | Ansel Oliver/ANN

Les délégués à la Session de la Conférence Générale de l’Eglise Adventiste du Septième Jour qui aura lieu en juillet prochain, ne lèveront plus des cartes jaunes pour voter comme c’était le cas lors des sessions précédentes. Pour la première fois, les délégués de la session voteront plutôt en appuyant sur le bouton d’un terminal électronique servant à voter.

Les votes seront comptabilisés instantanément et les résultats seront affichés sous forme de graphique à l’écran.

Les dirigeants de l’église indiquent que l’utilisation de la technologie permettra d’avoir une plus grade précision au niveau des votes et contribuera à préserver l’anonymat des votants, enlevant par la même la pression que peuvent ressentir certains lorsqu’il s’agit d’exprimer leur vote.

« La technologie impacte nos vies à plus d’un titre et nous cherchons continuellement à travers différentes utilisations de la technologie, à améliorer les systèmes que nous utilisons lors des Sessions de la Conférence Générale, » a dit Myron Iseminger, sous-secrétaire de l’Eglise Adventiste mondiale.

Lors du Concile Annuel qui s’est déroulé en octobre dernier au siège de l’église mondiale, les dirigeants de l’église ont utilisé un système de vote électronique. A cette occasion, des centaines de responsables de la dénomination ont voté en utilisant leur propre télécommande. En introduisant ce système à la Session de San Antonio au Texas, les leaders de l’église le rendront disponible pour le plus important corps gouvernant de la dénomination, un groupe de près de 2600 délégués.

D’après Myron Iseminger, le système est plus efficace. Lors des Sessions précédentes, les votes étaient comptabilisés par les responsables par le biais d’un décompte manuel des délégués qui levaient leurs cartes de vote, et cela prenait du temps. Les votes sensibles étaient réalisés par un scrutin secret, ce qui prenait encore plus de temps.

Myron Iseminger, qui a travaillé en temps qu’administrateur dans plusieurs régions du monde, a déclaré que le système de vote électronique aidera également les personnes venant de cultures qui les placent face au dilemme suivant : suivre leurs convictions personnelles ou alors suivre leur dirigeant régional.

« Je pense que dans beaucoup de cultures, les délégués se retrouvent dans une situation délicate parce que d’un côté, nous les encourageons à voter selon leur conscience dans un esprit de prière, mais d’un autre côté, faire preuve de respect envers leur leader local qui est assis à coté d’eux est aussi très important pour eux, » a dit Myron Iseminger. « Nous espérons que cette pression particulière disparaitra cette fois ci. »

« Nous voulons êtres transparents et équitables, et je pense que ceci représente une grande avancée, » a t-il ajouté.

Les responsables de la Session loueront plusieurs milliers de terminaux de vote par télécommande auprès d’une entreprise qui supervisera également le processus de vote.

La Division Inter Américaine de la dénomination, basée à Miami en Floride, va fait l’acquisition de son propre système de vote, et certaines entités administratives locales en Amérique du Nord utilisent déjà le système de vote électronique depuis plus d’une décennie.

Max C. Torkelsen, président de l’Union de Fédérations du Nord Pacifique, basée à Ridgefield dans l’état de Washington, a déclaré que le système de vote électronique permet de savoir exactement combien de personnes participent à chaque vote, et cela confirme aux délégués que leur vote a bien été comptabilisé.

Torkelsen a servi dans cette même union en tant que président de la Fédération de l’Upper Columbia qui a mis en place le vote électronique depuis la fin des années 1990. Le passage des cartes de vote et des votes par déclaration verbale vers le système électronique a amené plus de « crédibilité » dans le processus a t-il dit, surtout pour les personnes qui ont voté contre un point qui est finalement adopté. « Ils savent que leur vote a été comptabilisé, » a t-il déclaré.

Les dirigeants des assemblés peuvent également utiliser le système de vote électronique pour savoir comment réagit un auditoire à une certaine discussion, même lorsque le sujet ne fait pas l’objet d’un vote, a expliqué Max Torkelsen.

La seule chose qui soit quelque peu controversée au sujet du vote électronique, c’est le coût financier qui y est associé. Certains systèmes coûtent plusieurs milliers de dollars. Pour Max Torkelsen, la dépense en vaut la peine « dès la toute première fois. »

« Cela permet d’augmenter le niveau de confiance des gens dans le vote, » a t-il dit.

Il a indiqué que la Fédération de l’Oregon toute proche possède maintenant un système de vote électronique et le loue à d’autres fédérations pour leurs propres assemblées générales.

La Session de la Conférence Générale débute le 2 juillet et se termine le 11 juillet.

Traduction: Patrick Luciathe

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