Les experts technologistes Adventistes promeuvent la dimension ludique pour l’éducation et le ministère

Le dernier jour de la conférence de la technologie de l'Eglise met l'accent sur le paiement en ligne avec de la monnaie virtuelle

Ansel Oliver/ANN | Silver Spring, Maryland, United States

Les principaux experts technologistes Adventistes du Septième jour promeuvent le concept de la création de jeux pour l’éducation et l’évangélisation.

Leur appel est intervenu lors de la dernière journée de la conférence du Réseau Adventiste Global d’Internet organisé par la dénomination, et à l’occasion duquel il y a eu des présentations sur la manière de faire fonctionner un département de technologie de l’information avec un budget modeste, ainsi qu’un aperçu de la popularité grandissante et des usages possibles de la monnaie virtuelle, telle que Bitcoin.

La conférence GAiN de cette année s’est tenue en ligne et a attiré des participants de plus de 100 pays. Ce total comprend plus de 3800 visiteurs parlant anglais, français, portugais et espagnol.

Les organisateurs de la conférence ont également permis aux participants de voir en coulisse la production de GAiN 2015, un aperçu qui leur a permis d’avoir quelques informations sur la manière dont les entités administratives régionales peuvent produire une conférence similaire en ligne.

DP Harris, vice-président en charge des systèmes d’information à l’Université de Loma Linda, a démarré la journée en encourageant la création de jeux dans l’Eglise Adventiste à des fins éducatives et pour le ministère.

« Notre défi en tant qu’éducateurs est de créer une expérience éducative qui soit intéressante, qui représente un défi et qui soit réalisable, » a dit Harris. « Les jeux sont maintenant très utilisés pour toucher les gens dans le monde entier. »

L’Université de Loma Linda a récemment organisé une session de « réflexion sur les jeux » au cours de laquelle les responsables ont invité les étudiants du secondaire à créer des jeux encourageant un style de vie sain. L’université, aux dires d’Harris, conçoit également des jeux pour la formation continue des étudiants en médecine et des médecins de l’hôpital de l’université.

Harris a identifié ce qu’il dit être la différence entre « jouer » et « donner une dimension ludique. »

« On parlera de ‘Jouer’ quand l’objectif est de s’amuser et qu’on essaie d’y injecter de l’enseignement. On parlera de ‘Dimension ludique’ lorsque la chose a été conçue pour l’enseignement et que j’essaie d’y injecter un peu d’amusement, » a t-il dit.

Harris a averti cependant, que les jeux ayant un objectif éducatif doivent pouvoir distraire suffisamment sinon ils risquent d’être ignorés.

Bien entendu, lors d’une discussion en panel, Daryl Gungadoo, ingénieur en recherche et développement pour la Radio Adventiste Mondiale (AWR), a déclaré que l’église pouvait apprendre des erreurs du passé commises par les concepteurs de jeux. Un jeu de géographie très populaire, « Où dans le monde se trouve Carmen San Diego ? a été acheté par une entreprise éducative qui a remanié le jeu en y intégrant davantage d’objectifs pédagogiques. La réédition du jeu a eu des résultats catastrophiques.

« Les enfants ont senti l’éducation à des kilomètres à la ronde et ont perdu tout intérêt pour le jeu, » a dit Daryl Gungadoo.

Daryl Gungadoo qui est impliqué dans le jeu sponsorisé par l’Eglise Adventiste, « Héros » a déclaré que la Radio Adventiste Mondiale développe actuellement un jeu qui apprend le fonctionnement et l’ingénierie de la Radio Adventiste Mondiale. Les joueurs essaient d’envoyer une programmation depuis la méga station à Guam vers les pays d’Asie en faisant rebondir les signaux radio sur la ionosphère.

Daryl Gungadoo a indiqué que trois universités Adventistes proposent actuellement au moins un cours sur la conception de jeux – l’Université d’Andrews et l’Université Adventiste Southern aux Etats Unis et l’Université de Montemorelos au Mexique.

L’intervenant suivant, Kirk Nugent, directeur de la Technologie de l’Information (TI) pour la Division de l’Afrique Australe et de l’Océan Indien, basée en Afrique du Sud, a partagé son expérience dans la mise en place et le maintien d’un département TI avec un budget modeste.

« Il vous faut comprendre le plan stratégique de l’organisation, » a dit Kirk Nugent aux participants, en présentant cela comme son principal conseil pour créer des solutions qui permettront d’atteindre les objectifs de l’administration de l’église. « Etablissez un partenariat avec les départements, cherchez à connaître leurs difficultés spécifiques, leurs souhaits, leurs rêves, et aidez les à comprendre ce que la technologie peut faire pour accomplir cela. »

Kirk Nugent a déclaré qu’un directeur de TI Adventiste doit mettre à profit l’équipement et les ressources dont il dispose. « Dans la TI, nous aimons donner une image sombre selon laquelle nous n’avons rien, mais honnêtement, ce n’est pas le cas. Il nous faut être ouvert à des solution à coût zéro comme tout le monde, » a expliqué Kirk Nugent. Il a poursuivi en relatant des récits bibliques à travers lesquels Dieu a utilisé une petite quantité de nourriture pour nourrir 5000 personnes, ou alors quelques soldats qui suivaient Gédéon pour vaincre une grande armée. « Commencez avec ce que vous avez et voyez comment Dieu peut bénir. »

Kirk Nugent a également recommandé d’identifier des projets qui ont réussi qui peuvent répondre à de multiples besoins. Dans une discussion en panel, Luke Pannekoek, manager TI pour la Division Pacifique Sud de la dénomination, basée en Australie, a déclaré que la division avait créé une solution en ligne pour les inscriptions aux programmes ainsi que la gestion dans le cadre d’un programme du département des Ministères de la Jeunesse, solution qui a été depuis utilisée pour des centaines d’autres programmes.

Le duo a aussi mis en lumière le site web Alance, une plateforme de connexion pour les professionnels de TI Adventistes cherchant un emploi ou des opportunité de bénévolat.

Daryl Gungadoo, ingénieur de AWR, a également fait une présentation sur la crypto devise Bitcoin.

Plusieurs sociétés acceptent les paiements avec Bitcoin, qui a d’ailleurs dépassé Western Union et s’est hissé au niveau de Paypal pour ce qui est du total de transferts financiers annuels.

L’Eglise Adventiste aussi, devrait accepter des dons en Bitcoin, a dit Gungadoo. Plusieurs sociétés proposent des frais de transfert très peu élevés ou alors pas de frais du tout, a t-il dit.

« Ca me fascine, et je pense que l’organisation de notre église pourrait gagner énormément en adoptant cette possibilité, » a dit dans une discussion en panel, Garrett Caldwell, le directeur adjoint de la Communication de l’Eglise Adventiste mondiale, chargé des relations publiques.

Les missionnaires qui emportent de grandes quantités d’argent dans des endroits éloignés ne devraient pas avoir à transporter des sacs d’argent liquide, et les transferts en ligne devraient prendre quelques secondes plutôt que des heures ou des jours. Un inconvénient cependant, pourrait être la fluctuation de la devise, a dit Daryl Gungadoo.

Garrett Caldwell a résumé l’idée de la présentation de Daryl Gungadoo sur les devises virtuelles avec une phrase qui pourrait également parfaitement illustrer l’objectif de la conférence toute entière : La conférence GAiN est un moment approprié pour lancer autant d’idées que possible dans la réflexion et voir lesquelles seront retenues, » a t-il dit.

Les vidéos de la conférence de cinq jours, y compris les coulisses de la production, seront bientôt mises en ligne sur le site gain.adventist.org.

Traduction: Patrick Luciathe

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