Roumanie : Une campagne de pub adventiste nationale déclare que la lecture de la Bible est indispensable

Beatrice Lospa n'a jamais imaginé qu'une initiative d'ampleur nationale pour rendre la lecture de la Bible attrayante et accessible à chaque roumain serait si populaire.

Bucharest, Romania | Rajmund Dabrowski/ANN

Le pasteur adventiste Liviu Stanescu gère une librairie Sola Scriptura où environ 500 personnes se réunissent pour des lectures de la Bible par groupes de 30 à 50 personnes. L. Stanescu dit que les clubs de lecture attirent un public varié, notamment un des sénateurs du pays.

Le pasteur adventiste Liviu Stanescu gère une librairie Sola Scriptura où environ 500 personnes se réunissent pour des lectures de la Bible par groupes de 30 à 50 personnes. L. Stanescu dit que les clubs de lecture attirent un public varié, notamment un des sénateurs du pays.

Beatrice Lospa, coordinatrice de Sola Scriptura, se tient devant un des 148 panneaux d'affichage du centre ville de Bucarest qui font de la publicité pour l'initiative de lecture de la Bible. Cet été, un don financier important et la mise à disposition d'un espace de publicité par le président d'une importante compagnie d'affichage publicitaire roumaine sur une durée de quatre mois, a fait doublé le nombre de participants aux 20 clubs de lecture de la Bible.

Beatrice Lospa, coordinatrice de Sola Scriptura, se tient devant un des 148 panneaux d'affichage du centre ville de Bucarest qui font de la publicité pour l'initiative de lecture de la Bible. Cet été, un don financier important et la mise à disposition d'un espace de publicité par le président d'une importante compagnie d'affichage publicitaire roumaine sur une durée de quatre mois, a fait doublé le nombre de participants aux 20 clubs de lecture de la Bible.

Beatrice Lospa n’a jamais imaginé qu’une initiative d’ampleur nationale pour rendre la lecture de la Bible attrayante et accessible à chaque roumain serait si populaire.


Coordinatrice des clubs de lecture de la Bible Sola Scriptura (en latin, « Les Ecritures seulement ») pour l’église adventiste, B. Lospa raconte avec enthousiasme comment une campagne de publicité nationale financée par un don anonyme mêle du marketing intensif à une opération missionnaire de base de l’église. Désormais, des centaines de personnes de toute la Roumanie participent aux clubs de lecture de la Bible.


« Nous n’avons jamais pensé que nous nous trouverions à ces carrefours » dit B. Lospa, alors qu’elle se tient à l’intersection d’une rue au c?ur de Bucarest. Pour elle et son équipe, les carrefours sont littéraux.


« Regardez, notre affiche va passer juste après » dit-elle, rayonnant d’excitation en voyant la publicité de Sola Scriptura enroulée sur le panneau d’affichage électronique. Il s’agit de la photo d’un homme à l’air pensif qui se trouve au beau milieu de la bibliothèque nationale. Le message est le suivant : « Le fait de savoir lire ne te fera pas de bien si tu n’as jamais lu la Bible. solascriptura.ro. Un programme de lecture de la Bible ».


B. Lospa dit que le slogan semblait un peu risqué pour certains membres d’église, mais avec 148 panneaux d’affichage à Bucarest, Constanta, Timisoara, Brasvo et d’autres villes du pays, les dirigeants de l’église ont décidé d’être audacieux.


Elle explique que les roumains avaient peu accès à la Bible pendant les cinquante années de domination du communisme. « De nos jours, tout le monde a l’air de parler de religion, mais de nombreuses personnes ont peu, voire aucune connaissance sur le rôle que jouent les saintes écritures dans le christianisme ».


« Les roumains ont une tradition chrétienne orthodoxe : les prêtres transmettent au peuple la connaissance sur le christianisme, la Bible et son message ».


« Les roumains doivent pourtant lire les saintes écritures par eux-mêmes ».


En 2000, les dirigeants de l’église adventiste ont essayé de susciter l’intérêt des roumains en invitant tout simplement les gens à lire la Bible. Les clubs de lecture Sola Scriptura proposaient un espace de rencontre dans les 20 librairies chrétiennes de l’église du pays qui partagent le même nom.


Mais les clubs furent peu fréquentés et manquèrent de soutien financier pour la promotion. La situation changea lorsqu’un don de 60 000 euros arriva sur le compte bancaire de Sola Scriptura.


B. Lospa dit : « Je ne peux pas exprimer avec des mots l’émotion, la joie et l’intensité des sentiments que j’ai ressentis, parce que l’argent est arrivé en réponse à nos prières ».


Puis le donateur anonyme a organisé une rencontre avec elle. « Je pense que je peux faire plus » a-t-il dit avec assurance, alors qu’il était assis en face d’elle dans son bureau.


B. Lospa lui demanda : « Qu’est-ce qui peut faire plus que 60 000 euros? »


Il expliqua qu’en tant que président de la plus grande compagnie d’affichage publicitaire de Roumanie, 60 % du commerce publicitaire de plein air du pays était sous sa direction.


B. Lospa était impressionnée. Elle félicita son invité. « Oh, je ne vous dis pas cela pour que vous me félicitiez » plaisanta-t-il, « mais pour que vous réfléchissiez à ce que vous devriez écrire sur les panneaux d’affichage que j’ai l’intention de placer aux carrefours des rues principales et aux arrêts de bus et de tram ».


Des années plus tôt, le donateur avait participé à un cours de Bible sur deux ans de Sola Scriptura après qu’un jeune homme lui ait offert un prospectus à Constanta. « J’ai acheté des livres à la librairie Sola Scriptura et j’ai appris comment prier. J’ai appliqué tout ce que j’avais appris pour les affaires que je dirigeais » dit-il à B. Lospa. « Les choses sont différentes maintenant et c’est seulement parce que j’ai commencé à mettre en pratique les principes de Dieu. Je pense qu’il est grand temps que je fasse quelque chose pour le remercier. Ce n’est rien en comparaison avec ce qu’Il a fait pour moi ».


Après l’affichage des publicités au mois de juillet dernier, le nombre de visiteurs du site internet de Sola Scriptura a doublé pour atteindre 5 383 visiteurs. Presque 300 personnes se sont inscrites en ligne pour rejoindre un club local. Chaque rencontre, qui a lieu dans des endroits différents, attire entre 30 et 50 participants. La plupart des sites accueillent plusieurs rencontres deux fois par semaine.


Liviu Stanescu, pasteur trentenaire, dirige un club de quartier à Bucarest. « C’est un club et non un séminaire ».


Commençant avec le livre de la Genèse, les clubs de lecture de la Bible sont conçus pour encourager la discussion. Les participants sont poussés à répondre à des questions basées à la fois sur la Bible et sur leurs expériences.


Après le premier cours de lecture de la Bible, de nombreux participants demandent : « Où allons-nous à partir de là ? » Un autre cours aborde la prophétie parce que le premier club de lecture n’englobe pas les livres prophétiques tels qu’Esaïe, Daniel ou l’Apocalypse. D’autres cours parlent de la vie de famille, de comment améliorer sa santé et débattent sur les paraboles de Jésus.


Les participants viennent de tous horizons. « Ce sont aussi bien des gens ordinaires que des professeurs d’université, des scientifiques, voire même un sénateur » dit L. Stanescu.


Il ajoute : « L’église orthodoxe invite les gens à l’église, alors que nous, nous invitons les gens à faire l’expérience d’une relation personnelle ave Dieu en attirant leur attention sur la Bible. Nous leur disons que nous pouvons nous réjouir tous les jours en Dieu, pas seulement durant le sabbat. Les gens réagissent à ce qu’ils trouvent dans la Sola Scriptura comme si c’était quelque chose de nouveau qu’ils découvrent dans leur vie chrétienne ».


Au mois d’août, B. Lospa et son équipe en étaient à la moitié de leur campagne d’affichage public d’une durée de quatre mois. L’équipe de Sola Scriptura, occupée avec la promotion par Internet, la radio et la télévision, a signalé que la participation aux clubs de lecture de la Bible a doublé malgré les vacances d’été.


B. Lospa conclut : « La Bible propose le challenge et l’invitation suivants : la préparation pour la vie n’est pas complète tant qu’on n’a pas été confronté au message de la Bible. La Bible aide à surmonter ce vide ».

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