« A l’Image de Dieu » : Coup d’envoi du sommet sur la sexualité à Cape Town

Au cours de cette conférence, les questions relatives à l’homosexualité seront évoquées

Cape Town, South Africa | Adventist Review/ANN staff

Presque 350 dirigeants de l’Eglise Adventiste du 7ème Jour, pasteurs, académiciens et experts en matière de services humains se sont réunis à Cape Town en Afrique du Sud pour un sommet de 4 jours qui a pour objectif d’aider l’Eglise Mondiale à mieux aborder  l’homosexualité et les diverses formes de sexualité alternative.

Intitulée : « A l’Image de Dieu : Les Ecritures, la Sexualité, la Société, », cette conférence a pour objectif d’être « une conversation avec des personnes-clés du leadership global de l’Eglise Adventiste du 7ème Jour, afin de mieux cerner les questions liées aux diverses formes de sexualité alternative et de formuler des conseils en commun en ce qui concerne les défis auxquels  l’Eglise doit faire face dans ce domaine, » de l’avis des organisateurs.

Chacune des 13 divisions de la dénomination a envoyé une délégation d’au moins 20 personnes, composée  d’administrateurs supérieurs, de théologiens et d’érudits en sciences sociales et du personnel actif sur le terrain tels « les pasteurs, les aumôniers et les directeurs en ressources humaines, pour assister à cet événement-clé qui débute le 17 mars. Le discours-programme de lundi après-midi qui sera délivré par le président de l’Eglise Mondiale, Ted N. C. Wilson est intitulé : « La Vérité Telle qu’Elle Est en Jésus. »

Pardon Mwansa, un zambien qui est  un des vice-présidents de la Conférence Générale et président du comité du QG, organisateur de ce sommet est d’avis que cet événement est un tournant pour les discussions ayant lieu dans le monde adventiste quant aux questions d’ordre religieuse et sociale.

« Nous abordons ici un sujet sur lequel le monde qui nous entoure s’est déjà forgé une perception, » a déclaré Mwansa. « Nous ne pouvons éviter d’évoquer ce sujet parce que ces perceptions ont un impact sur la façon dont nous nous exprimons. L’Eglise se doit de clarifier son point de vue : nous devons dire ce que nous pensons de ce sujet et quelle est notre position afin que nous puissions être compris. »

« Nous sommes un groupe moral, une église, et nous devons briller et dire qu’elle est la lumière que nous avons reçu sur cette question. »

De plus, Mwansa a mis l’emphase sur l’importance de ce sommet en attirant l’attention sur les personnes qui y participaient. « C’est une rencontre à laquelle tout le leadership de l’Eglise a été conviée, et tous répondront positivement à cette invitation, » a-t-il ajouté. « La qualité d’une rencontre est déterminée par ceux qui y sont présents et là nous avons des officiers de toutes les divisions ainsi que des pasteurs, des enseignants et du personnel en services humains. L’objectif est de s’assurer que ce qui se passera ici soit le reflet de l’opinion corporative de l’Eglise. »

Les organisateurs de ce sommet sont clair sur un point : « Ils n’ont pas l’intention de redéfinir l’opposition de l’Eglise à toutes formes d’expressions sexuelles autre que le mariage hétérosexuel entre un homme et une femme. En tête de liste des objectifs d’apprentissage de ce sommet figure ce qui est décrit comme «  les enseignements bibliques sur la sexualité alternative. » Deux des trois premières sessions plénières de la conférence se focaliseront sur la manière de lire et de comprendre les enseignements bibliques en ce qui concerne la sexualité humaine ainsi que sur les passages bibliques  que ce soit de l’Ancien ou du Nouveau Testament, évoquant le comportement homosexuel.

Mardi, dans la soirée, trois adventistes qui ont passé la majeure partie de leur vie adulte dans des relations gay et lesbiennes vont relater leur expérience au cours d’une session plénière du panel. Wayne Blakeley, Ron Woolsey et Virna Santos se décrivent chacun comme ayant été « rachetés » de leurs comportements homosexuels et à présent dirigent des ministères qui viennent en aide aux gens, leur permettant d’organiser leurs vies de manière à adhérer aux normes bibliques. Woolsey qui vit depuis quelques années maintenant un mariage hétérosexuel est aussi un pasteur adventiste consacré.

Les préoccupations légales et  celles d’embauches de la dénomination en ce qui concerne la législation sur l’homosexualité au sein des différentes nations seront mises en exergue au cours d’une session plénière matinale du panel, mercredi, sous la présidence du vice-président général de la Conférence Générale, Lowell Cooper.

Deux autres sessions plénières, devant se tenir dans le courant de l’après-midi et de la soirée, le même jour, auront pour objectif de tenir informée la délégation internationale, au sujet des derniers développements sur l’homosexualité et la sexualité alternative d’un point de vue médical et psychologique. Le Dr. Peter Landless, directeur du Département de la Santé pour l’Eglise Mondiale et le Dr. Peter Swanson, professeur assistant en soin pastoral et psychologue diplômé du Séminaire Adventiste de Théologie de l’Université d’Andrews dans le Michigan, aux Etats-Unis, vont quant à eux présenter les résultats des recherches sur l’éventuelle influence de la génétique ou de la société dans la formation de la sexualité alternative.

Jeudi, le sommet va se pencher  sur le ministère auprès des homosexuels et ceux pratiquant la sexualité alternative et discuter de la façon dont l’Eglise devrait aborder ceux qui ne suivent pas les enseignements bibliques en ce qui concerne la sexualité humaine. Le Dr. Miroslav Kis, professeur d’éthique à l’Université d’Andrews va proposer un survol des questions liées à l’éthique avec lesquelles l’Eglise doit composer tant sur le plan global qu’au sein de la congrégation, alors qu’elle s’efforce d’être claire quant à sa loyauté envers les enseignements bibliques tout en faisant preuve de compassion envers les individus dans le cadre de leurs expériences vécues.

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